
L’accession au pouvoir du président Ould Ghazouani a au contraire exacerbé la menace des libertés publiques en Mauritanie. Depuis 2019, des militants des droits de l’homme, de chefs de partis et militants de l’opposition voire des parlementaires sont emprisonnés arbitrairement pour avoir critiqué le président ou le gouvernement.
Ces pratiques sont contraires aux principes démocratiques de liberté d’expression et de manifestation. Après six ans de gouvernance, elles traduisent une détérioration du climat de libertés d’expression.
A l’origine de cette gouvernance autoritaire, la loi sur les symboles nationaux adoptée en 2021, interdit toute critique jugée offensante envers le président ou les institutions, criminalisant ainsi les opinions dissidentes. Des journalistes et des blogueurs sont incarcérés pour avoir dénoncé des abus de pouvoir ou des cas de corruption. Des militants de l’opposition notamment de l’IRA sont arrêtés et incarcérés.
Des manifestations pacifiques contre la hausse des prix des denrées alimentaires et contre l’accaparement des terres agricoles par l’Etat au profit des investisseurs et également en faveur de la liberté de la presse, sont réprimées. Des manifestations pacifiques pour l’abrogation de la loi 1993 qui protège les criminels des 28 soldats négro-africains, assassinés à la base militaire d’Inal, sont réprimées par la police. Le dernier durcissement de la loi sur les partis politiques ambitionne de réduire l’opposition à sa plus simple expression. Toutes ces dérives autoritaires illustrent l’
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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