Mauritanie : un difficile second mandat sous le signe de la jeunesse 

Après un premier mandat de lutte contre la pauvreté, le président Ould Ghazouani a placé le second sous le signe de la jeunesse avec une mise scène du Haut conseil de la jeunesse.

Après plus de six ans de gouvernance le bilan est mitigé. La défaillance de 57 pour cent des établissements n’est plus à démontrer. La réforme du système éducatif aggravant la disparité entre Nouakchott et les régions notamment les zones rurales.

En 2024, le chômage des jeunes atteint près de 40 pour cent et près de 45 pour cent dans le Sud avec une réforme qui exclut les écoliers non arabophones. Le décrochage scolaire est élevé en particulier les filles et les populations nomades. Les cursus ne sont pas toujours alignés avec les besoins du marché, ce qui limite l’employabilité.

De nombreux jeunes qualifiés quittent le pays faute d’opportunité. Ceux qui restent sont instrumentalisés par le régime au sein du Haut conseil de la jeunesse et d’autres instances de la jeunesse. En faisant son dernier quinquennat un mandat de la jeunesse, Ould Ghazouani a mis en place un ministère de l’Autonomisation des jeunes, des Sports et du Service civique avec une implication de la délégation générale Taazour qui a déjà fait ses preuves depuis 2019. Mais ces structures en trompe-l’œil sont loin de considérer la jeunesse comme de véritables acteurs du changement impliqués dans des projets de développement. C’est un déni de développement.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 05 août 2025)

 

 

 

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