– Une semaine seulement après la révélation d’une pause dans les livraisons d’armes américaines en faveur de l’Ukraine, Donald Trump a annoncé leur reprise, lundi 7 juillet, en marge d’un dîner de travail avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. « Nous allons envoyer quelques armes supplémentaires. Il le faut », a assuré le président des Etats-Unis. Les Ukrainiens « doivent être en mesure de se défendre. Ils se font attaquer très durement en ce moment. Nous allons devoir envoyer davantage d’armes, des armes défensives principalement », a ajouté Donald Trump.
Assis à la gauche du président, son secrétaire à la défense, Pete Hegseth, a silencieusement approuvé ces propos en hochant la tête. La pause concernant des livraisons décidées par l’administration précédente était venue pourtant de ses propres services, prenant de court les autorités ukrainiennes et leurs alliés européens, comme de nombreux élus du Congrès, y compris républicains, favorables à une plus grande solidarité à l’égard de Kiev.
Une porte-parole adjointe de la Maison Blanche, interrogée par le site Politico qui avait révélé l’arrêt des livraisons, le 1er juillet, avait justifié la décision, expliquant qu’elle visait « à placer les intérêts de l’Amérique au premier plan, à la suite d’un examen par le ministère de la défense de notre soutien et de notre assistance militaire envers d’autres pays dans le monde ».
Niveau jugé alarmant des stocks américains
L’argument alors avancé était le niveau jugé alarmant des stocks américains. La décision de stopper l’aide à l’Ukraine avait été imputée à un secrétaire adjoint du Pentagone, Elbridge Colby, qui avait également mis en avant, dans un communiqué, « la préservation du niveau de préparation des forces américaines pour les priorités de l’administration en matière de défense ».
La confirmation de ce dernier par le Sénat, en avril, avait été interprétée comme une victoire pour la faction républicaine qui souhaite que les Etats-Unis se concentrent sur la Chine plutôt que sur l’Europe et le Moyen-Orient. L’ancien patron des républicains du Sénat, Mitch McConnell, défenseur d’une politique étrangère plus traditionnelle, avait assuré à cette occasion que « le parcours d’Elbridge Colby suggère une volonté d’ignorer la complexité des défis auxquels l’Amérique est confrontée » ainsi que « la valeur cruciale de nos alliés et partenaires ».
Cette pause des livraisons était tombée au pire moment, compte tenu de la multiplication d’attaques aériennes massives de l’Ukraine par la Russie, alors qu’elles concernaient précisément des systèmes de défense antiaériens, notamment de type Patriot. « Ils sont la pièce maîtresse des défenses de l’Ukraine. Ils fonctionnent. Ils sauvent des vies tous les jours » , s’était indignée la représentante démocrate de l’Ohio Marcy Kaptur.
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