
La dernière circulaire du premier ministre mauritanien sur les recrutements abusifs et les contrats de complaisance, relance la problématique de la gestion des affaires de l’Etat.
Depuis l’accession au pouvoir du président Ould Ghazouani en 2019, les observateurs pointent son pouvoir excessif ce qui affaiblit les mécanismes de contrôle et de responsabilisation. Malgré la tolérance zéro sur l’exécution des projets de développement, les institutions de lutte contre la corruption manquent d’indépendance et les procédures en général ne suivent pas. Alerter sur les recrutements abusifs et les contrats de complaisance ne suffit pas au premier ministre Ould Diay de lutter contre un système de prédateurs bien ancré.
Et le chef de l’exécutif ne donne pas l’exemple avec ses nominations monocolores aux hautes fonctions de l’Etat notamment au niveau de l’armée et des forces de sécurité. Cette concentration du pouvoir entre les mains de Ould Ghazouani ne facilite pas une bonne gestion des affaires de l’Etat entre les mains des tribus. Un simple citoyen ne peut accéder à ces fonctions s’il n’appartient pas à la caste de ces tribus. Plus de la moitié des contrats d’infrastructures sont attribués sans appel d’offres et souvent à des entreprises proches du pouvoir ou au patronat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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