La Mauritanie fait partie des pays subsahariens à faible performance en matière d’électricité. Cette révélation de l’indice de Régulation de l’Electricité en Afrique 2024 de la Banque africaine de développement ne surprend pas les observateurs qui pointent une mal gouvernance de ce secteur vital qui ne date pas d’aujourd’hui.
C’est la mauvaise gestion de la SOMELEC qui est pointée du doigt par les observateurs. La Banque africaine de développement explique dans son rapport de 2024 l’inefficacité des cadres règlementaires à attirer les investisseurs en Mauritanie. La Société nationale d’électricité est un mastodonte aux pieds d’argile. Les coupures de courant sont toujours récurrentes à Nouakchott qui compte plus d’un tiers de la population. Cela reflète une demande croissante mal anticipée sur fond d’infrastructures vieillissantes.
Des changements sont en cours mais les projets traînent faute d’une bonne exécution du gouvernement. Les populations de l’intérieur vivent dans l’obscurité en particulier celles qui habitent dans les zones rurales. Et l’énergie reste chère, en particulier pour les ménages modestes malgré un fort potentiel solaire et le gaz naturel. La transition écologique est très lente. Cette faible performance de l’électricité relève d’un problème structurel lié à une faiblesse de la gouvernance de Ould Ghazouani depuis 2019.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
