Le dernier discours en date sur les problèmes de l’eau et d’assainissement à Vienne en Autriche pointe la rareté naturelle de l’eau en Mauritanie passant ainsi sous silence la problématique des installations de traitement des eaux et de la vétusté des réseaux de distribution notamment dans les zones rurales.
En réalité, ce sont les problèmes logistiques qui sont pointés du doigt par les observateurs. Certaines régions sont difficiles d’accès. Ce qui complique la distribution et le stockage de l’eau. Et pourtant des milliards d’ouguiyas ont été injectés dans ce secteur clé de l’hydraulique et d’assainissement, priorité du programme de Ould Ghazouani depuis 2019. Des solutions comme le dessalement coûte excessivement cher au contribuable. Par ailleurs, le pays est confronté au changement climatique. La raréfaction de l’eau dans les zones rurales entraîne des tensions entre agriculteurs, éleveurs et populations locales. L’exploitation du fleuve Sénégal ne suffit pas pour l’agriculture et l’approvisionnement de l’eau pour une capitale qui compte plus d’un tiers de la population. Par ailleurs, le plan directeur d’assainissement souffre d’un manque de financements. C’est un discours en trompe-l’oeil de la diplomatie économique auquel les participants à l’atelier des Fonds de l’OPEP ont eu droit cette semaine à Vienne.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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