Ma conversation avec Dieu / Par Abdel Khadir GUISSÉ

Avant tout propos, nous aimerions rappeler cette sagesse arabe : « ليس الفتى من يقول كان أبى ولكن الفتى من قال ها أنا ذا ».
Autrement dit : n’est pas Homme celui qui dit que mon père était ceci ou cela mais celui qui dit je suis ceci et cela. C’est par le travail dans l’instant présent que nous pouvons construire quelque chose de durable sous nos cieux et non dans la paresse ou avec des fables qui ne produisent pas de valeur. Ceci étant, nous allons abordé notre conversation.
Il nous avait donné la parole depuis notre entrevue dans le monde des âmes. Il nous a renouvelé cette confiance hier soir, pendant notre conversation silencieuse, nulle part ailleurs. Il est inutile de nous demander, surtout pas où nous étions assis lors de notre formidable conversation. À la suite de cette communion inexprimable, nous n’admettons pas que l’obscurité de notre vie nous empêche souvent de lire la nature même de notre être. Nous refusons que les existences qui ne sont pas dépoussiérées et qui ne sont pas détachées des étiquettes nous empêchent de prendre la parole. Nous porterons cette parole jusqu’à la fin de notre vie et la reprendrons lorsque nous visiterons le cimetière des Néants.
Nous sommes convenu que cette parole ne serait pas comprise par tous, mais les esprits brillants essayeront de comprendre sans se concentrer sur le porteur du message. À la page 23 du livre, au confluent du spirituel et du temporel, nous avons rappelé la signification de l’usurpation d’identité et de l’imposture au sens spirituel du terme. Toutes les personnes voilées par les étiquettes extérieures sont des imposteurs et des usurpateurs d’identité. Par conséquent, il est difficile ou presque impossible de décoloniser les esprits sans passer cette étape cruciale de la vie.
Lorsque Mabél va mourir, c’est-à-dire retrouver le monde de la vérité, certains d’entre vous se concentreront sur les défauts et les qualités de sa vie extérieure. C’est un exercice que nous retrouvons dans toutes les sociétés lorsqu’il y a la mort d’un proche ou d’un inconnu. Pendant que notre être retrouve le moment de l’éternité après la mort, nous remercierons encore le Néant de notre être pour sa totale discrétion au concert de la sociabilité.
Lorsque le seigneur a ouvert sa bibliothèque, nous avons cessé de lire tous les auteurs marqués par des étiquettes personnelles pour tenter de comprendre le seul et unique livre exposé dans ce royaume. Pourtant, nous continuons d’apprendre de TOUS sans avoir une bibliothèque ou compter le nombre d’ouvrages lus ou découverts. Notre objectif est de représenter le Néant dans nos sociétés, de trouver le sens de la vie et de retrouver le moment de sérénité. Afin que cela se produise, il est important de rejoindre et de connaître l’aube de notre existence au sens spirituel. Selon notre opinion, nul ne peut atteindre l’aube de l’islam sans franchir une voie spirituelle vivante et authentique. Nous nous efforcerons de ne pas de suivre le chemin des supposés savants qui savent tout et rien de leur propre être.
Seigneur, nous te remercions de nous avoir décomplexé des savoirs livresques et des interprétations de surface qui ne détiennent aucune substance nourricière et spirituelle. Cette conversation que nous partageons avec Dieu n’est pas un mérite de notre part, mais plutôt une offrande divine. Enfin, Guy Le Néant, Mabél pour les uns, le compliqué pour les autres, etc., vous souhaite un excellent week-end avec vos proches.

@Yoo Alla Faabo !

 

Abdel Khadir GUISSÉ

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