Presse/Afrique de l’Ouest : ambitions, tensions et candidatures

Agence de Presse Africaine  – La presse ouest-africaine consultée mercredi à APA évoque plusieurs sujets, allant de la course à la présidence de la BAD, aux frictions politiques au Bénin, en passant par le lancement du dialogue national au Sénégal.

Fraternité Matin revient sur la candidature d’Amadou Hott à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). L’ancien ministre sénégalais affirme que « l’autonomie de l’Afrique sera une priorité de (son) mandat » s’il est élu lors des Assemblées annuelles actuellement en cours en Côte d’Ivoire. Confronté à quatre adversaires, Hott puise ses motivations dans ses origines « modestes » à Yeumbeul, un quartier défavorisé de Dakar, et dans l’exemple de ses parents : une mère au foyer et un père chauffeur de camion.

Le Monde Afrique met en lumière la nouvelle approche des Etats-Unis en Afrique de l’Ouest, qualifiée de « commerce, pas d’aide ». En Côte d’Ivoire, Washington annonce des investissements records et maintient sa coopération militaire, tout en réduisant son aide au développement. Une politique bien reçue par Abidjan.

Au Bénin, Bénin Web TV évoque la 83e session du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA), présidée par Ali Kolouto Tchaïmi, président du Parlement tchadien. Le Bénin y plaide pour une solidarité renforcée contre l’extrémisme, dans un contexte continental sous tension. Les discussions ont également porté sur les préparatifs de la prochaine Conférence de l’UPA, prévue fin 2025 à Kinshasa, ainsi que sur la 84e session à venir.

Sur le plan politique interne, le climat au Bénin se tend à l’approche des élections générales de 2026. Dans ce contexte, le militant politique Nourou Dine Saka Saley, alias NDSS, accuse l’opposition de favoriser un retour au parti unique par son inertie. Il dénonce une « exclusion programmée » dont l’opposition serait complice.

Maliweb revient sur les 50 ans de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Si des progrès ont été réalisés, notamment en matière de libre circulation et de médiation politique, l’organisation reste fragilisée par des divisions politiques, une série de coups d’État et la montée des revendications souverainistes, remettant en cause l’idéal d’intégration régionale.

Par ailleurs, Mali Tribune rapporte la prise de parole de l’ancien Premier ministre Soumana Sacko, resté silencieux depuis la dissolution des partis politiques décidée par les autorités de transition. Il appelle la justice malienne à assumer ses responsabilités face à cette mesure controversée.

Au Sénégal, Le Soleil évoque le lancement d’un dialogue national sur le système politique, présenté comme un « cap vers un nouveau pacte démocratique ». Mais Le Quotidien relativise : « le projet ne change pas », citant les propos récents du Premier ministre Ousmane Sonko, qui affirmait que le Sénégal n’a pas de problème politique. Le journal s’interroge sur la finalité d’un dialogue si les recommandations précédentes restent inappliquées.

Jeune Afrique reprend cette interrogation à l’occasion de l’ouverture du dialogue national ce 28 mai, dans un climat marqué par les tensions entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, face aux partisans de Macky Sall. Un dialogue que le pouvoir cherche à présenter comme un moment d’apaisement.

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

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