
Le directeur régional du Trarza vient de démissionner pour des raisons liées à des blocages institutionnels. C’est le chef de l’exécutif qui est visé assumant ses pleins pouvoirs.
Cette gouvernance autoritaire qui laisse planer des décrets empiétant la justice ne surprend pas les observateurs et encore moins le directeur régional de la police du Trarza qui pointe un arrêt favorable de la cour suprême validé par le ministère de l’intérieur avant un décret présidentiel qui n’a jamais été appliqué.
Ce blocage institutionnel confirme la non-séparation des pouvoirs qui ne date pas d’aujourd’hui. Cet empiètement de la justice a des conséquences énormes sur la vie des citoyens.
Les Mauritaniens ont l’impression que les affaires de justice sont entre les les mains de Ould Ghazouani. Tout le monde se souvient de l’impunité qui a suivi les assassinats de citoyens dans les commissariats de police entre 2021 et 2023. Et la dernière affaire remonte à la mort de quatre jeunes manifestants à Kaédi contre la réélection de Ould Ghazouani. Une tragédie qui couvre des gendarmes.
La concentration excessive du pouvoir entre les mains du président et la complexité des procédures administratives ralentissent la prise de décision et l’exécution des politiques publiques. L’impunité reste un problème majeur, avec peu de poursuites contre les responsables. C’est le sens de la démission du directeur régional de la police du Trarza.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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