
Les Mauritaniens assistent depuis plus d’un mois à un démantèlement des réseaux de stupéfiants, d’alcool, de médicaments et de migrants illégaux. Ces opérations tous azimuts sont considérées par les observateurs comme un spectacle politique de sécurité qui cachent une corruption de grande ampleur.
C’est l’image de la Mauritanie à l’extérieur qui est pointée du doigt. Une mauvaise image d’un pays gangrénée par la drogue au point que des informations circulent sur les réseaux sociaux sur les premiers pèlerins arrivés à la Mecque qui seraient fouillés minutieusement et chiens renifleurs à l’appui.
Ce contrôle de la drogue offre un spectacle inédit qui résulte des démantèlements de réseaux de trafic de stupéfiants à Nouakchott et aux frontières. Cette première conséquence de la lutte anti-drogue pourrait expliquer la méfiance des autorités saoudiennes. Pour les observateurs, ce paradoxe sécuritaire est un mauvais point de la bonne gouvernance qui passe par la transparence à tous les niveaux et non par des affichages médiatiques des forces de sécurité et des douanes dans leurs missions normales de contrôle sur tout le territoire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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