Le gouvernement émirati prié de cesser de cataloguer des dissidents comme « terroristes »

AFPLes Émirats arabes unis, fédération de sept émirats dont Abou Dhabi et Dubaï, cataloguent plusieurs opposants et leurs proches comme « terroristes » avec des conséquences importantes sur leur vie, a dénoncé mardi l’organisation Human Rights Watch (HRW), qui appelle le riche État du golfe à cesser cette pratique.

Onze personnes et huit sociétés basées au Royaume-Uni ont été ajoutées en janvier sur la liste des individus et entités soutenant le terrorisme en raison de leurs liens avec les Frères musulmans, un mouvement islamiste interdit dans le pays, avaient rapporté à l’époque les médias officiels.

Au moins neuf d’entre eux sont des dissidents ou des membres de leurs familles, tandis que les entreprises sanctionnées sont toutes liées à des opposants émiratis en exil ou leurs proches, selon l’organisation de défense des droits humains.

« Cette mesure représente une escalade de la répression transnationale des Émirats arabes unis visant non seulement les dissidents mais aussi les membres de leur famille », a déclaré l’organisation de défense des droits de l’homme, dans un communiqué. « Les autorités devraient immédiatement retirer les désignations de terrorisme », a-t-elle ajouté.

Sollicités par l’AFP, les Émirats arabes unis n’ont pas réagi dans l’immédiat.

L’inscription des personnes concernées sur cette liste a été décidée en dehors « de toute procédure légale », et a des implications importantes sur leur vie, a dénoncé Joey Shea, la chercheuse de HRW pour le pays. Seuls deux des 11 personnes visées ont été formellement condamnées ou accusées de crimes liés au terrorisme, ajoute HRW, citant le Emirates Detainees Advocacy Center, une organisation basée au Royaume-Uni.

Le premier a été condamné par contumace en 2013 dans le cadre du procès « UAE 94 », qui avait visé des dizaines d’opposants pour leur liens présumés avec les Frères musulmans, et avait été largement critiqué par les groupes de défense des droits de l’homme. L’autre a été accusé dans une affaire distincte, pour son soutien aux détenus du procès « UAE 94 ».

La loi antiterroriste adoptée par les Emirats en 2014 est basée sur « une définition trop large du terrorisme », et permet au gouvernement d’ajouter des personnes à la liste sans donner de raison objective, selon HRW.

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AFP

 

 

 

Source : L’Orient Le Jour (Liban)

 

 

 

 

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