Real Madrid, supplément vague à l’âme

Logiquement éliminé de la Ligue des champions par Arsenal, le Real Madrid n’a pas réussi à trouver le supplément d’âme nécessaire. Symbole d’un printemps raté.

So Foot – « Nous avons vécu une période fantastique. » En quelques mots, dans la zone flash d’après-match, Carlo Ancelotti a baissé le rideau sur cette campagne européenne 2024-2025 du Real Madrid, après la défaite ce mercredi soir synonyme d’élimination logique face à Arsenal (1-2) en quarts de finale de Ligue des champions. Santiago-Bernabéu était pourtant le théâtre de ce qui aurait pu ressembler à une folle remontée après la débâcle de l’aller à l’Emirates Stadium (3-0). Il n’en aura rien été. Car si ce stade se transforme en arène lorsque le Real Madrid a besoin d’atomiser son adversaire, son public n’y peut rien, quand ces mêmes Merengues sont amorphes. Cela est ainsi le cas depuis un mois maintenant, et cette « période fantastique » nostalgiquement évoquée par Ancelotti touche à sa fin.

La fin de la magie

Six matchs, trois défaites, un nul, treize buts encaissés. Voici le bilan de mars avril 2025 du Real Madrid. Un tableau rempli de ratures, que l’on qualifierait presque d’indigne pour une écurie de ce standing. La réalité n’en a pourtant pas grand-chose à faire, du standing. Les Madrilènes sont en galère, et le supplément d’âme parfois mystique que l’on attribue à leur maillot ne peut plus faire effet.

Dans une naïveté certaine, beaucoup ont pourtant pensé voir les Espagnols renverser Arsenal. « Ils vont le faire », « chez eux, tout est possible » a-t-on pu entendre tout au long de ce début de semaine. Eh bien non. Le football reste un sport collectif, et quand ce collectif ne suit pas, la mystique ne sert à rien. Les minces espoirs locaux auraient carrément pu être douchés dès le quart d’heure, si Bukayo Saka n’avait pas foiré son affreuse Panenka. De même, Vinícius Júnior a beau avoir montré l’écusson aux Ultra Sur à la suite de son égalisation – comme pour les inviter à y croire encore –, cela sonnait faux. Les Gunners n’ont d’ailleurs eu aucun mal à reprendre la maîtrise du ballon et à planter le deuxième but avec Gabriel Martinelli.

« Cette saison se traîne. Elle est trop longue… »

Le Real Madrid, de son côté, a joué à rien. Entre longs ballons, gestes précipités ou incapacité à se procurer de réelles situations, chacun déclamait (mal) son texte, sans cohésion. Dans ce décor, difficile donc d’attendre quoi que ce soit d’irrationnel. Les adversaires, habituellement craintifs au moment de fouler la pelouse de Santiago-Bernabéu, sont, depuis le début du printemps, bien moins farouches. D’une manière ou d’une autre, il fallait donc que cette saison prenne fin. Faire évoluer pratiquement le même effectif de 26 joueurs depuis quatre saisons devenait intenable, tant physiquement que mentalement. Gagner deux Ligues des champions sur quatre relève du miracle. « Cette saison se traîne. Elle est trop longue… » soufflait à ce titre Carlo Ancelotti, comme pour signaler, lui aussi, son ras-le-bol personnel. Guère étonnant, pour un bonhomme de 65 ans, qui aura dirigé un groupe de grands ados aussi longtemps qu’il a pu, avec des succès francs. Mais aujourd’hui, la recette ne fonctionne plus, à commencer par des choix tactiques parfois surprenants.

Adel Bentaha

Source : So Foot

 

 

 

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