Mauritanie : la justice au banc des accusés  

L’institution judiciaire mauritanienne va de mal en pis depuis 2019 est un secret de polichinelle. C’est le sentiment des observateurs partagé par un ancien procureur de la république qui pointe l’accompagnement de la justice par les tribus .  

Les Mauritaniens n’ont plus confiance en leur justice depuis des décennies. L’accession au pouvoir de Ould Ghazouani n’a rien changé. Au contraire d es problèmes liés à la corruption et à l’éthique professionnelle , caractéristiquent les gouvernements successifs depuis 2019. Avec la nomination du ministre de la Justice Vieux Boye , l’institution judiciaire s’est dégradée. Les tribunaux souffrent d’un manque de personnel qualifié et de moyens matériels, ce qui ralentit les procédures à cause de la pesanteur des tribus qui s’attribuent des meilleurs postes des magistrats.

Les observateurs pointent également l’empiétement du chef de l’exécutif sur le troisième pouvoir. Les dérives de Ould Ghazouani sont nombreuses avec l’impunité d ‘ es assassinats de citoyens dans les commissariats de police à Nouakchott ou dans les gendarmeries à l’intérieur du pays comme à Kaédi avec l’assassinat de quatre jeunes manifestants contre la réélection de Ould Ghazouani . Il ne s’agit pas de créer des tribunaux à l’intérieur du pays et de nouvelles prisons pour réformer la justice . Aucune réforme ne peut réussir si la justice est entre les mains des tribus qui la font et la défont. La justice doit être juste pour tous les Mauritaniens.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 14 avril 2025)

 

 

 

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