
et février 2024, en grande majorité des jeunes, selon un communiqué publié mardi.
– Retour sur quatre années de troubles. Un collectif réunissant des journalistes, des cartographes et des scientifiques des données a établi à 65 le nombre de morts (dont 51 par balles), tués par les forces de sécurité, lors des violences politiques au Sénégal entre mars 2021Les précédents chiffres fournis par des ONG faisaient état de dizaines de morts, sans plus de précisions. La ministre de la famille et des solidarités, Maïmouna Dièye, a, elle, avancé début février le chiffre de 79 morts pendant ces violences. A cette occasion, le gouvernement a annoncé son intention d’accorder 10 millions de francs CFA (quelque 15 000 euros) aux familles des victimes.
« Le plus jeune avait 14 ans »
Selon le collectif CartograFreeSenegal, qui indique avoir mené ce travail avec l’ONG Amnesty International, « 65 morts ont été recensés, dont 51 tués par balles (soit 81 % du total) ». « L’âge moyen des victimes est de 26 ans, la plus jeune ayant 14 ans et la plus âgée 53 ans. Près de la moitié des victimes étaient des ouvriers ou des mécaniciens et un quart étaient élèves ou étudiants », dit le collectif, une initiative citoyenne lancée en juin 2023. La contestation avait été menée par l’opposant d’alors et actuel premier ministre Ousmane Sonko contre le président Macky Sall (2021-2024). Les précédentes autorités n’ont pas donné le bilan de ces violences meurtrières.
Sur la méthodologie de collecte de CartograFreeSenegal, « un lien sûr et direct [a été établi] avec les familles des victimes afin d’authentifier chaque décès. Pour chaque cas, au moins un journaliste a été chargé de la documentation, examinant certificats d’autopsie, photos et vidéos, ainsi que témoignages des proches, des témoins oculaires et du personnel médical ».
« Un maillage complet du territoire national a été réalisé » sur ces évènements lors desquels « des dizaines d’autres citoyens ont été tués par les forces de défense et de sécurité », rapporte le collectif, qui dit se tenir « aux côtés des familles endeuillées qui attendent toujours justice ». Le document est publié à l’occasion de l’anniversaire de la mort de la première victime, un étudiant de 20 ans, le 4 mars 2021 à Bignona, dans le sud du pays.
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