En vue de lutter efficacement contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme au Mali, un séminaire d’élaboration de stratégie nationale de 3 jours s’est ouvert à Bamako le 6 septembre 2010.
Organisé par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre
la Drogue et le Crime (ONUDC) et le Ministère de l’économie et des finances, ce séminaire consiste à répertorier les vulnérabilités du système malien en la matière, analyser les menaces et risques inhérents à son environnement. Ceci a pour avantage de préconiser des actions à entreprendre à court et moyen termes et spécifier les rôles et responsabilités de chaque partie prenante au dispositif national.
Ce document de stratégie nationale représenterait à cet effet la feuille de route à suivre par les autorités nationales et leurs différents partenaires pour soutenir, guider et évaluer les actions concrètes mises en œuvre dans le cadre n de la politique de notre pays.
Une occasion pour la représentante du GIABA Mariam Ibrahim Touré de rappeler que l’élaboration de la stratégie nationale est cruciale car elle va fournir une approche globale pour résoudre les faiblesses identifiées, faciliter la hiérarchisation des actions à entreprendre, engager le pays à planifier des objectifs de mise en conformité de son dispositif à court, moyen et long terme.
Elle a aussi insisté sur l’impérieuse nécessité pour le Mali de transposer dans son ordonnancement juridique interne, la directive de l’UEMOA incriminant le financement du terrorisme dont le projet de loi uniforme semble être à l’étude de l’assemblée nationale. Par ailleurs, elle a déclaré on ne peut plus clair qu’il est évident que sans une stratégie nationale claire et un plan d’action pertinent, le GIABA ne peut guère soutenir efficacement les efforts des pays membres.
Selon le représentant de l’ONUDC Ludovic D’Hoore la problématique de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est au cœur des préoccupations de l’office des nations unies.
Ainsi, durant ces 3 jours de réflexion, les séminaristes se plancheront sur les rôles et responsabilités des parties prenantes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ; les perspectives pour le Mali face au défi de se doter d’un dispositif national efficace ; etc.
A l’ouverture des travaux, la représentante du Ministre de l’économie et des finances Assitan Kouyaté et non moins conseillère à l’hôtel des finances a indiqué que cette lutte nécessite l’implication entière des acteurs du secteur privé et celui du public.
Zakariyaou FOMBA
Source : Le Coq Cocorico ( Mali) via maliweb.net le 09/09/2010