“À Dubaï, même les riches peuvent se sentir pauvres”

Depuis la fin de la pandémie, Dubaï accueille de plus en plus de millionnaires. Un phénomène qui n’est pas sans conséquences pour les expatriés de longue date et les nouveaux arrivants moins fortunés, note le “Financial Times”.

 Courrier Expat – En 2024, les millionnaires ont continué à affluer à Dubaï, où les loyers et le coût de la vie n’en finissent pas de s’envoler. Le “Monaco du Moyen-Orient” a réussi à attirer les ultrariches du monde entier, mais devrait peut-être commencer à se préoccuper de ses résidents un peu moins prospères, suggère le Financial Times.

“Sur les forums d’expatriés, la question revient désormais de plus en plus fréquemment : est-il encore rentable de rester à Dubaï ?” Au cours des deux dernières années, les loyers ont augmenté de plus de 20 %, signale le quotidien. Nombreux parmi les cols blancs sont ceux qui ne peuvent plus loger leur famille sur place et qui préfèrent louer à Sharjah, l’émirat voisin. D’autres se résolvent à vivre nettement plus à l’étroit. “Un ami qui louait une villa avec jardin a déménagé dans un appartement d’une chambre”, témoigne la correspondante du Financial Times dans le Golfe.

En 2024, British Mums, un site web qui s’adresse aux expatriés britanniques, a calculé que pour vivre convenablement à Dubaï une famille avait besoin d’un revenu de 50 000 dirhams, soit 13 000 euros, par mois. “L’arrivée des ultrariches a multiplié les possibilités de dépenser des fortunes, ce qui a donné à bien des gens le sentiment d’être tout à coup beaucoup plus pauvres”, souligne un expat qui a préféré rentrer en Europe après vingt ans passés à Dubaï.

Quant aux employés moins bien payés — “chauffeurs, serveurs, agents de nettoyage et autres travailleurs essentiels qui permettent à la ville flamboyante de rester accueillante” —, ils s’entassent dans des logements de plus en plus exigus ou bien doivent renoncer à envoyer de l’argent à leur famille restée au pays. “Au-delà du faste et du glamour, il y a beaucoup de frustration et de larmes à Dubaï”, témoigne un autre expat.

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Source : Courrier Expat (France)

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