Mauritanie : les enseignements du second discours de Ould Diay devant le parlement 

Le second passage du premier ministre mauritanien devant les députés est un robinet de problèmes structurels difficiles à résoudre après six années de gouvernance de Ould Ghazouani. C’est le premier enseignement de cet exercice oral obligé de Ould Diay.

Les observateurs résument ce second discours du premier ministre devant les parlementaires dans la facilité à identifier les problèmes structurels du pays sans apporter des solutions c’est le deuxième enseignement révélateur d’un gouvernement qui réagit et non qui agit. Les exemples abondent. L’éducation avec une réforme du système éducatif controversée dans sa finalité d’exclure l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) et l’enseignement fondamental dans les écoles privées. L’emploi des jeunes et la lutte contre la corruption à des fins politiques avec la création de l’autorité de lutte contre la corruption.

C’est bien vrai que des milliards d’ouguiyas sont investis dans l’électrification des campagnes et des villes, l’adduction d’eau potable, les routes mais les citoyens meurent toujours de soif et de faim. Et après 64 ans d’indépendance les Mauritaniens n’ont toujours pas une autoroute. Les anciens problèmes structurels ne sont pas encore résolus encore moins dans l’agriculture et l’élevage. La Mauritanie dépensant plus de 150 millions en devise pour le lait, les produits laitiers et les dérivés de la viande et ainsi que les denrées de première nécessité. Le gouvernement de Ould Diay manque d’ambitions et de visions de l’avenir. C’est le troisième enseignement.