Habiba Thiam, la patronne du service gynécologique militaire à Nouakchott est à partir de maintenant colonel de l’armée mauritanienne. La première dans une république islamique à atteindre cette haute fonction.
L’exceptionnelle colonel de l’armée est rejointe par l’officier Noura Mint Biha qui devient colonel de la garde nationale. Deux femmes mauritaniennes qui brisent ainsi le tabou et se hissent dans la haute hiérarchie militaire après plus de 64 ans d’indépendance. Cette percée de deux femmes issues de composantes les plus opprimées du pays c’est la partie émergée de l’iceberg.
Cette promotion est voulue par un système qui entend assurer ses arrières, l’alternance militaire. Il suffit la promotion de généraux chez les hommes pour se rendre compte de cette évidence. Incontestablement cette avancée des femmes dans l’armée et la gendarmerie est à saluer. Mais ce progrès dans un pays islamique cache un Etat à caractère raciste où la discrimination au sein de l’armée, la gendarmerie et la garde et la police nationale, est un secret de polichinelle.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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