– REPORTAGE – Depuis treize ans, tour à tour, les quatre cités anciennes du désert de l’Adrar revivent une semaine. Un exploit dans ce pays menacé par l’activisme islamiste, les mercenaires de Wagner et les migrants subsahariens.
Sept heures de route de Nouakchott à Chinguetti, en plein désert mauritanien, entre Sahel et Sahara. La nuit déjà largement entamée, le 4×4 cahote sur la piste principale permettant d’accéder au plateau de l’Adrar, longtemps refuge et grenier pour les pillards de tout poil. Le passage par la vertigineuse gorge d’Amogjar s’effectue dans un nuage de poussière obligeant le conducteur à utiliser en permanence ses essuie-glaces.
Sur un des derniers tabulaires d’un de ces canyons dignes des westerns de John Ford, on peut distinguer les ruines du fort Saganne. Un décor en réalité, utilisé en 1983 pour les besoins du film éponyme d’Alain Corneau d’après le best-seller de Louis Gardel, avec Gérard Depardieu, Philippe Noiret, Catherine Deneuve et Sophie Marceau. Le fort historique de cette histoire évoquant la colonisation française du désert se trouve entre l’Algérie et la Libye. Mais Corneau n’avait pas eu les autorisations de tournage là-bas.
Eric Biétry-Rivierre
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