Mauritanie : le durcissement de la loi sur les partis politiques inquiète les observateurs 

Le gouvernement mauritanien vient de changer le cadre juridique régissant les partis politiques en Mauritanie qui date de 1991, l’instauration de la démocratie sous le régime de Ould Taya. Le nombre de membres présents à l’assemblée générale passe de 20 à 150 issus de toutes les régions du pays et dont la moitié doivent être diplômés.

Ce curseur de quantité et de qualité des membres vise à lutter contre la pléthore des partis politiques depuis plus de trois décennies. C’est la partie émergée de l’iceberg. L’autre partie ce sont toutes les difficultés des partis politiques à respecter une certaine parité avec la présence à l’assemblée générale de 20 pour cent de femmes. Et la fin de la fin revient à la palme des parrainages ou 5000 adhérents au minimum.

Autrement dit pour être reconnu officiellement il faut gravir plusieurs échelons. Un parcours de combattants pour les Mauritaniens notamment de la diversité qui auront du mal à naviguer dans ce labyrinthe dont le terminus est la constitution de 15 membres dont 5 femmes en charge du dossier. Et une fois passé ce cap, ceux qui auraient la chance de passer haut la main devront passer l’étape du congrès annuel avec obligation de renouvellement au moins un tiers des instances du parti. Les observateurs craignent que ce durcissement de la loi ne suffît pas à instaurer une démocratie interne qui relève de l’état d’esprit et du changement des statuts du parti.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 26 décembre 2024)

 

 

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