Mauritanie : la banque mondiale confirme une bonne partie de la population non recensée

Près de 500 000 mauritaniens ne sont pas enregistrés par le registre national de la population mis en place en 2019 sous le régime de Ould Aziz. Ce constat de la banque mondiale dans un rapport publié cette semaine vient confirmer la volonté politique du gouvernement de Ould Bilal à résoudre les difficultés du recensement biométrique.

Pour les observateurs ce chiffre éloquent de 10 pour cent de la population mauritanienne estimée à de plus 4 millions est révélateur de la politique discriminatoire de l’enrôlement sous le régime de Ould Aziz. Un génocide biométrique qui date de 2009 et fait de milliers de noirs des apatrides et sans papiers chez eux.

Secret de polichinelle. Ce chiffre publié par la banque mondiale pointe essentiellement les réfugiés du Sénégal dont 20000 sont rentrés officiellement en 2018 après les déportations de 89 sous le régime de Ould Taya.

Cette confirmation d’une institution internationale de la politique à deux vitesses de l’enrôlement est à moitié avouée par le gouvernement de Ould Bilal qui promet de faciliter l’accès à l’Etat civil des citoyens de la vallée dont les enfants des réfugiés sont les principales victimes.

Depuis de nombreuses années ces écoliers ne vont plus à l’école et n’ont pas accès aux services essentiels de l’Etat. Le message de la banque mondiale est limpide. Il doit être entendu comme tel pour améliorer le recensement biométrique de toute la population mauritanienne.