A la conquête de l’Est, un horizon insaisissable, s’éloignant à force de s’y engouffrer, une campagne verdoyante s’étale à perte de vue, parsemée, à la grande allure du train rapide, de rares habitations que nous imaginons les occupants à peine réveillés.
Tout d’un coup le train s’enfonça dans un tunnel, un bruit nous abasourdit dans une obscurité ténébreuse, le temps semble s’arrêter, ce temps, moins d’une minute fut une éternité, de frayeur avons nous vécu. A la sortie de cet entracte, un ciel nerveux chargé de nuages sombres et bas nous attendait.
Dans la voiture, l’ambiance bien tenue donnait envie de dormir. Dehors les nuages sans attendre d’ordre, déversent leurs charges et décharges, un festin de trombes et d’éclairs. Une voix « contrôle de billets » nous invita aux obligations.
A l’arrêt du train, nous parvint le souffle d’une corne depuis une synagogue, de l’église une cloche sonna, du haut d’un minaret un appel se fait entendre, au bar de la gare d’autres trinquent calmement.
Dans une cour d’école, des enfants venus d’ici, d’ailleurs, de nulle part jouent la ronde alors qu’ailleurs des parents décident d’écourter la vie à d’autres hommes, n’épargnant pas les anges. Que feront ces enfants ?
Thierno TANDIA
Facebook – Le 21 décembre 2024
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