Dans un contexte de sureffectif des classes ce sont plus de 360 jeunes volontaires qui vont être à l’épreuve dans le cadre d’une formation pour surveiller les cours de récréation dans les écoles de Nouakchott et un service civique dans l’agriculture à l’intérieur du pays.
L’Education nationale instrumentalise ainsi l’école républicaine à des fins politiques en s’appuyant sur le civisme pour un service volontaire de jeunes mauritaniens. Cette vision de l’école républicaine chère à Ould Ghazouani est considérée par les observateurs comme un moyen d’endiguer la jeunesse dans sa politique de parachèvement de l’arabisation en Mauritanie.
Ce service civique dans les écoles de la capitale pour une surveillance des cours de récréation est une expérience inédite et intervient au moment où la réforme du système éducatif est en panne. C’est par ailleurs l’autonomisation des jeunes qui est pointée du doigt avec des volontaires pour la promotion de l’agriculture saisonnière et la lutte contre les feux de brousse dans les deux Hodhs et Gorgol selon les propres termes du département concerné. Dans les deux cas le volontariat des jeunes est à l’épreuve d’une politisation de l’éducation à la citoyenneté.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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