Le gouvernement vient de relancer la mise en place d’un dialogue politique qui n’exclura personne. Cette promesse du premier ministre dès sa prise de fonction est considérée comme une stratégie pour Ould Ghazouani d’anesthésier à nouveau une opposition qui n’a pas encore tiré les leçons des élections de 2023 et de 2024.
Dans un contexte de tension sociale et politique avec la crise de l’enseignement et des inondations dans la vallée, le gouvernement brandit à nouveau le dialogue politique. Une promesse du premier ministre qui ne veut exclure personne. Entendez tous les partis reconnus officiellement, la société civile et les acteurs institutionnels. Un dialogue qui va mettre hors-jeu pour la troisième fois les deux principaux partis contre le système les FPC et le RAG qui attendent toujours leur récépissé. Cette rhétorique de dialogue politique ne trompe personne.
Dans les précédents Ould Ghazouani a interrompu unilatéralement avant de sceller un pacte républicain avec les deux principaux partis de l’opposition UFPet RFD. Le deuxième et dernier mandat de Ould Ghazouani ne fera pas exceptionn avec une course contre la montre pour préparer son successeur au sein de l’oligarchie militaire. Avec une opposition réduite à sa plus simple expression, le président mauritanien peut dormir tranquillement et préparer l’alternance militaire.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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