Les Mauritaniens n’ont pas attendu longtemps pour se rendre compte de la rapidité de la réponse négative du parquet de Nouakchott sur les résultats des enquêtes de la police judiciaire. Il n’y aura pas de poursuites judiciaires des personnalités accusées de trafic de drogue et de blanchiment d’argent faute de preuves.
Ces allégations publiées par les réseaux sociaux ont défrayé la chronique ces dernières semaines. Suscitant des polémiques au sein de l’opinion publique.. Le parquet de Nouakchott tourne la page faute de preuves palpables. La justice mauritanienne persiste ainsi dans des investigations rapides synonymes d’enquêtes en trompe l’œil.
Les accusations sont graves et mettent en péril des personnalités du régime impliquées dans un réseau de trafic de drogue et d’alcool. La conclusion de l’absence de preuve alors que le parquet reconnaît un transfert de fond illégal, laisse planer des doutes et de la partialité des enquêtes. La justice semble pointer du doigt les blogueurs et la presse en ligne, responsables des fausses rumeurs condamnées par la loi.
C’est le sens de l’arrestation du blogueur Ould Weddady placé sous contrôle judiciaire la semaine dernière. Cette absence de preuve ouvre à aucune condamnation des personnalités soupçonnées de corruption. Les Mauritaniens ne sont dupes que la lutte contre ce fléau est un écran de fumée depuis 2019. Le second quinquennat s’annonce comme une continuité du premier dans la mauvaise gestion de l’argent public..
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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