Mauritanie : l’accueil des réfugiés maliens bien noté par le HCR 

En considérant la Mauritanie comme un modèle de pays dans la sous-région de l’accueil des réfugiés notamment maliens, le HCR est dans son rôle. Derrière ce satisfécit se cache une institution internationale impuissante face au flux des réfugiés fuyant la guerre au Mali et une aubaine pour Ould Ghazouani de caser les réfugiés Touaregs. 

Ce sont des millions de dollars du HCR qui sont engloutis depuis le début de l’opération Serval de la France en 2012 pour débouter hors du Nord du Mali, les jihadistes. Les observateurs sont inquiets de ce flux des réfugiés maliens arrivés dans les camps de Mbera à la frontière avec la Mauritanie. Face à cette crise humanitaire, Nouakchott s’est engagée à les accueillir dans le Hodh Echargui.

Aujourd’hui ils sont plus de 100000 réfugiés dont des milliers et des centaines disséminés sur tout le territoire notamment à Nouakchott. Ce n’est un hasard que cette déclaration du HCR ait été faite lors d’un entretien avec le patron de “TAAZOUR’, le programme phare de Ould Ghazouani contre l’exclusion et la pauvreté.

Cette dépendance des fonds du HCR est un secret de polichinelle. Elle permet à la Mauritanie de faire face aux réfugiés surtout Touaregs privilégiés par le HCR. Beaucoup d’entre eux ont déjà intégré le pays. Et les autres sont recensés et attendent des solutions pour sortir de ces camps avec leur famille ou seuls.

C’est une opportunité pour Ould Ghazouani de remettre sur la table le règlement de la question Touareg par le truchement d’un protectorat de l’AZAWAD, une vieille idée qui circulait sous le régime de l’ancien président Ould Aziz en partenariat avec l’Algérie , le Mali et la France.

Au-delà de cet aspect financier du HCR c’est plus la question humanitaire pour un retour des réfugiés chez eux qui se pose pour les deux parties. Ould Ghazouani fait des réfugiés maliens un cheval de bataille pour redonner son blason et une meilleure image de son pays.