Mauritanie : les diagnostics non complaisants sur les dysfonctionnements de tous les secteurs ne suffisent pas pour une bonne gouvernance 

Parmi les secteurs qui se portent plus mal figurent en bonne place, l’Hydraulique et l’Assainissement, l’Equipement et les transports, l’administration centrale et territoriale. Et dans une moindre mesure, l’Education nationale et l’Agriculture. Ces graves dysfonctionnements étaient pourtant mentionnés par son prédécesseur Ould Bilal.

Ces mauvais résultats de l’action gouvernementale résident dans le laxisme et l’incompétence des exécutants. Le principal écueil de ce gouvernement ce n’est pas un chef de gouvernement compétent ou incompétent. C’est la difficulté de toute une équipe de lutter contre la mauvaise gestion de la chose publique qui appartient au peuple mauritanien. Les bonnes lois ne font pas de bons citoyens mais l’inverse. Dans un pays où l’absence d’éducation de la citoyenneté est criante, les mauvais comportements deviennent des normes. Et quand l’exemple ne vient pas d’en haut c’est l’Etat de droit qui prend un coup.

Les diagnostics non complaisants de Ould Diay deviennent un coup d’épée dans l’eau. Et les exemples cette semaine de réseau de trafic de cocaïne et d’alcool démantelés sont assez révélateurs d’un Etat présumé corrompu criant au voleur.

Un pays qui ne fait même pas 5 millions d’habitants et assis sur des mines d’or, de fer et cuivre et bientôt d’uranium et de phosphates, de gaz et de pétrole avec un des pouvoirs d’achat les plus faibles dans la sous-région, est un pays mal dirigé. C’est l’alternance militaire depuis 1978 qui est pointée du doigt.