En recevant cette semaine à Nouakchott les membres de la plateforme des journalistes des langues nationales, le ministre mauritanien de la culture s’inscrit dans une volonté politique de façade du gouvernement.
Pour les observateurs seule l’officialisation des langues nationales constitue une avancée pour promouvoir la diversité culturelle en Mauritanie. Les journalistes mauritaniens des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) ne sont pas dupes même si cette initiative de rencontre avec le ministre de la Culture vise à le remercier de cette plateforme qui permet aux membres d’exister sur la scène culturelle nationale.
En les recevant le ministre de la Culture en tire profit sur le plan médiatique et politique. Cette instrumentalisation est un marqueur du gouvernement.
La promotion des langues nationales passe d’abord par leur officialisation au même titre que l’arabe. Et pour les journalistes la volonté politique passe par la création de radios associatives, médias de proximité et d’éducation populaire. A défaut c’est de la poudre aux yeux au même titre que la réforme du système éducatif qui exclut actuellement les écoliers non arabophones.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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