Le “poing levé” de Trump, après sa tentative d’assassinat, restera dans l’histoire

La tentative d’assassinat de Donald Trump en plein meeting électoral, le 13 juillet, à Butler en Pennsylvanie, vient bouleverser la campagne électorale américaine. Un acte de violence politique qui n’est pas sans rappeler d’autres épisodes sombres de l’histoire américaine et qui fait de Trump un “symbole”.

Courrier international – La presse américaine est sous le choc après la tentative d’assassinat de Donald Trump, le 13 juillet, lors d’un meeting électoral à Butler en Pennsylvanie. Les images de Donald Trump blessé ont immédiatement fait le tour des réseaux sociaux et des sites d’information. Parmi celle-ci, la photographie d’un Trump le visage ensanglanté et le poing levé en signe de défiance, restera dans l’histoire souligne le Washington Post.

Comme l’analyse l’historien Douglas Brinkley dans les colonnes du quotidien : “Il y a quelque chose dans l’esprit américain qui aime voir la force d’âme et le courage, et le fait que Trump ait levé le poing va devenir un symbole”. Et l’historien de souligner :

“En survivant à une tentative d’assassinat, vous devenez une sorte de martyr et vous bénéficiez d’une vague de sympathie de la part de l’opinion publique”.

Un niveau de violence paroxystique

La plupart des grands journaux américains ont immédiatement réagi à l’annonce de la nouvelle en s’inquiétant et en dénonçant le niveau de violence de cette campagne électorale. Comme le souligne l’éditorial du New York Times : “Ce 13 juillet, les Américains ont reçu un rappel brutal de la menace que la violence politique fait peser sur notre démocratie”. Et le quotidien de souligner que “ces événements ne peuvent être considérés comme une aberration. La violence infecte et infléchit la vie politique américaine”.

D’autres journaux, comme le quotidien régional du Michigan Detroit Free Press, ont très vite rappelé que cette tentative d’assassinat est loin d’être une exception dans l’histoire américaine. Au total “quatre présidents américains ont été assassinés, Abraham Lincoln (1865), James Garfield (1881), William McKinley (1901) et John F. Kennedy (1963)”, souligne le journal, et deux autres présidents ont fait l’objet de tentatives d’assassinat, “Theodore Roosevelt en 1902 et Ronald Reagan en 1981”.

Le Wall Street journal s’inquiète de son côté de la montée de la violence, depuis plusieurs années, contre les membres de la classe politique américaine. Comme l’explique le journal, “pas besoin de remonter à l’année 1968 qui a vu l’assassinat du candidat démocrate Robert Kennedy et celui du pasteur Martin Luther King, les dangers des divisions qui minent l’Amérique sont apparents”. Et le journal de citer les menaces et les attaques de plus en plus fréquentes contre des élus américains ou leurs proches, comme le député de Louisiane, Steve Scalise, blessé par balles en 2017 ; ou le mari de l’ancienne présidente de la chambre des Représentants, Nancy Pelosi, agressé au marteau en octobre 2022.

Des divisions à vif

À contre-courant, le site Politico pointe, de son côté, les réactions contrastées dans les deux camps politiques face à la tentative d’assassinat de Donald Trump, évoquant des “républicains indignés, mais aussi électrisés et comme enhardis à la vue de leur candidat le poing levé quelques instants après les coups de feu” à Butler et des démocrates “déjà inquiets du niveau de violence politique et de leurs maigres perspectives de victoires en novembre”, comme assommés par la nouvelle.

Le site d’information souligne également que les républicains ont vite cherché à rejeter la responsabilité sur leurs opposants politiques, à l’instar du député républicain de Pennsylvanie Mike Kelly, présent au meeting, qui a déclaré, “nous ne tolérerons pas cette attaque de la gauche” ; ou le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, potentiel vice-président de Trump qui a souligné sur X : “le principe de base de la campagne de Joe Biden est que Trump est un fasciste autoritaire qui doit être stoppé à tout prix. Cette rhétorique a mené directement à la tentative d’assassinat”.

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Source : Courrier international

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