Niger, du Mali et du Burkina Faso, réunis au sein de la nouvelle confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont dénoncé jeudi 11 juillet « une ingérence » de l’Union africaine (UA) à la suite de propos, qu’ils ont attribués à un responsable de l’organisation panafricaine, critiquant leur sécession de la Cedeao.
Les régimes militaires duLes trois pays, dans lesquels des militaires ont pris le pouvoir par la force, ont annoncé en janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), aux quinze Etats membres. Ils ont annoncé lors de leur propre sommet, le 6 juillet à Niamey, la création d’une confédération.
Les régimes militaires reprochent à la Cedeao les sanctions imposées face aux putschs, aujourd’hui largement levées : ils l’accusent d’être manipulée par la France et de ne pas les soutenir contre le djihadisme.
« Jugement de valeur »
« Le commissaire de l’UA en charge des affaires politique, paix et sécurité, s’exprimant au nom du président de la Commission de l’UA, a déclaré [lors du sommet de la Cedeao le 8 juillet à Abuja] : “Le retrait des trois pays (…) est inacceptable pour l’UA et nous croyons en une seule Cedeao” », dit un communiqué des ministres des affaires étrangères de l’AES transmis jeudi soir à l’Agence France-Presse (AFP). Le texte ne mentionne pas le nom du commissaire incriminé.
« Ce jugement de valeur est aussi surprenant qu’inhabituel de la part d’un fonctionnaire statutaire dont les missions et les attributions ne lui confèrent aucun droit d’ingérence dans les affaires intérieures d’Etats membres » de l’UA, affirment-ils dans ce communiqué, émanant de Bamako, Niamey et Ouagadougou, capitales des pays membres de l’AES. Ces derniers « désapprouvent et condamnent avec la dernière rigueur cette attitude, contraire au devoir de réserve et à l’obligation d’impartialité » dus par un fonctionnaire de l’UA.
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