Être footballeur professionnel augmente le risque de démence

Ces sportifs ont un risque plus élevé que la population générale de développer certaines maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer.

Slate – Samedi 24 février 2024, l’attaquant bordelais Alberth Elis s’effondre, après un violent choc à la tête avec l’un de ses adversaires guingampais du soir. Durant quatre jours, cette star du football hondurien est plongée dans un coma artificiel. Le joueur de 28 ans sort finalement de l’hôpital deux semaines plus tard. Son pronostic vital n’est plus menacé… contrairement à sa carrière. Au niveau professionnel, il n’est pas rare que ce genre de blessures à la tête (plus ou moins graves) se produisent: les footballeurs ont 50% de risques de subir une commotion cérébrale au cours de leur carrière.

C’est l’une des raisons pour lesquelles, dans le football (comme dans d’autres sports de contact), les athlètes peuvent développer différents types de maladies neurodégénératives –même des décennies après avoir pris leur retraite. Comme l’explique le quotidien barcelonais La Vanguardia, être footballeur pro prédispose à souffrir de troubles du sommeil paradoxal qui, par la suite, peuvent évoluer vers la démence.

Une étude relayée par le média catalan conclut que, parmi les personnes souffrant de ce type de troubles du sommeil, le pourcentage de footballeurs professionnels est plus élevé que dans la population générale. Ce trouble, qui affecte surtout les hommes de plus de 50 ans, se caractérise par des comportements moteurs vigoureux pendant le sommeil, des cauchemars et un manque de relaxation musculaire.

Quarante ans après la retraite

«Dans les sports de contact, l’exposition répétée à des coups à la tête peut induire une perte neuronale progressive», soulève Àlex Iranzo, neurologue à l’Hôpital clinique et provincial de Barcelone, auteur principal de la recherche. [Cela] nous permet de supposer que, chez les footballeurs retraités, l’exposition répétée à des coups à la tête peut être l’un des facteurs qui ont contribué à l’apparition de troubles du sommeil paradoxal et, par la suite, de la maladie de Parkinson et de la démence», détaille ce chef du groupe de neurophysiologie clinique de l’Idibaps (l’institut de recherche biomédicale de l’hôpital).

Les chercheurs ont analysé les comportements de patients du Centre des troubles du sommeil, au sein du service de neurologie de l’hôpital barcelonais, entre 1994 et 2022. Parmi les 338 personnes auxquelles on a diagnostiqué un trouble du sommeil paradoxal, 34% ont développé une maladie neurodégénrative. Sur 228 hommes, six ont eu une longue carrière (en moyenne treize ans) de footballeur professionnel. Entre le moment où l’athlète a pris sa retraite et celui où le diagnostic est tombé, près de quarante ans se sont écoulés.

centage de footballeurs professionnels est plus élevé dans le groupe souffrant de troubles du sommeil paradoxal que dans le groupe témoin et dans la population générale. Au moment du diagnostic, cinq footballeurs retraités ont fini par développer la maladie de Parkinson ou une démence à corps de Lewy, quatre ans après le diagnostic du trouble du sommeil paradoxal.

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Repéré sur La Vanguardia

 

 

 

Elias Insa

 

 

 

 

Source : Slate (France)

 

 

 

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