Décès de Momar-Coumba Diop : l’université Cheikh-Anta-Diop regrette la mort d’un ‘’intellectuel fécond et discret’’

Agence de Presse SénégalaiseL’universitaire et sociologue sénégalais Momar-Coumba Diop, décédé dimanche à Paris, à l’âge de 73 ans, était ‘’un chercheur émérite et un éditeur scientifique rigoureux, intellectuel fécond, puissant et discret’’, a témoigné l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD), où il travaillait depuis plus de quatre décennies.

Il a enseigné la sociologie à l’UCAD (1981-1987), avant de rejoindre l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de la même université, en tant que chercheur.

Après une thèse de doctorat soutenue en 1980 à l’université de Lyon II, en France, sur les confréries religieuses, Momar-Coumba Diop a dirigé plusieurs équipes de recherche. Il a supervisé les travaux de nombreux chercheurs. Ses travaux ont porté sur les confréries religieuses et la sociologie urbaine.

Des chercheurs de générations et nationalités différentes ont travaillé sous la direction de Momar-Coumba Diop, qui a contribué de manière considérable à asseoir une tradition sénégalaise de recherche en sciences sociales et historiques, rappelle l’UCAD sur son site Internet.

L’anthropologue français Jean Copans, l’un de ses lecteurs les plus assidus, évoquait souvent l’existence d’une ‘’tradition sénégalaise en sciences sociales et historiques unique en Afrique, dont Momar-Coumba Diop est un représentant éminent’’.

L’universitaire est l’éditeur de plusieurs ouvrages collectifs, dont ‘’Sénégal : trajectoires d’un Etat’’ (1992), ‘’Le Sénégal et ses voisins’’ (1994) et ‘’Le Sénégal à l’heure de l’information : technologies et sociétés’’ (2003).

Ce dernier portait sur la trajectoire de la société sénégalaise contemporaine. Momar-Coumba Diop et ses coauteurs s’intéressaient à la place et aux rôles des technologies de l’information, rappelle le site Internet de l’UCAD.

En 2023, une quarantaine d’universitaires de plusieurs pays d’Afrique ont contribué à l’ouvrage collectif ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique aujourd’hui’’ (Karthala), en hommage au sociologue sénégalais. C’était la preuve d’une grande reconnaissance envers un chercheur “qui s’est mis, pendant plus de quarante ans, au service de la production de savoirs, de réflexions sur l’État, l’économie, la politique, l’anthropologie, la culture, la société’’.

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Source : Agence de Presse Sénégalaise (APS)

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