Mauritanie : les violences policières qui ont fait plus de trois morts à Kaédi, indignent les observateurs

Au lendemain des résultats de la présidentielle, Kaédi, la capitale du Gorgol est le théâtre de violents affrontements entre la police et les manifestants. Les autorités de Nouakchott parlent de trois morts alors que les réseaux sociaux pointent près de huit morts.

Ce lourd bilan des violences post-électorales est révélateur d’une réélection de Ould Ghazouani entachée de fraudes dans la capitale du Gorgol, symbole de la contestation contre le pouvoir. En cachant les circonstances de la mort de trois manifestants au lendemain des résultats des élections, les autorités de Nouakchott montrent leur vrai visage d’un état policier, irrespectueux de la constitution. C’est une atteinte de la démocratie.

Ces nouveaux évènements de Kaédi traduisent in fine une violence policière qui ne date pas aujourd’hui. Les évènements de R’Kiz au début du premier mandat de Ould Ghazouani, les assassinats de paisibles citoyens, de militants de droit de l’homme par la police entre 2019 et 2023, en disent long de ce régime raciste.

A Kaédi, la police vient de franchir le Rubicon. Trois morts officiellement alors que les réseaux sociaux pointent près de huit morts. Les observateurs partagent leur indignation avec le peuple mauritanien. Ce début d’un deuxième quinquennat augure des années difficiles pour la cohabitation. Ould Ghazouani ne fait pas mieux que son prédécesseur Ould Aziz.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 03 juillet 2024)

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