A moins de deux mois de la présidentielle, les observateurs scrutent le processus démocratique mis en œuvre par le pouvoir pour préparer le scrutin de juin prochain.
De gros nuages entourent les concertations politiques du ministre de l’Intérieur avec les partis en compétition et celles des signataires du pacte républicain, UFP-RFD-INSAV. Ces tractations sont perçues comme des manœuvres politiques par l’opposition au système. C’est la non-transparence des élections sur fond d’un dialogue exclusif qui est pointée du doigt par les observateurs.
D’ailleurs neuf candidats de l’opposition sont montés au créneau cette semaine à Nouakchott pour condamner les pratiques du pouvoir qui vont dans le sens de manipuler les élections au sommet même de l’Etat. Secret de polichinelle. Ould Ghazouani est un partisan de non-dialogue avec l’opposition. L’arrêt unilatéral du dialogue politique en pleine négociation avant les élections 2023 et la signature d’un pacte républicain à l’insu de la majorité des partis de l’opposition après celles-ci sont assez révélateurs d’un régime autoritaire.
Ce contournement du processus électoral n’est pas pour favoriser un climat politique serein et a fortiori une réforme du système électoral et encore moins des élections transparentes et inclusives. La présidentielle de 2024 s’annonce comme un remake des élections de 2023 en mode activé. La dispersion des voix de l’opposition est un autre facteur qui favorise le candidat Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 avril 2024)
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