Le déplacement cette semaine à Bamako du ministre mauritanien de la défense est un nouveau signe de la colère de Ould Gazouani contre les exactions répétées des ressortissants mauritaniens à la frontière entre les deux pays.
Cette vive tension à la frontière malienne exacerbée par l’incursion des milices de Wagner sur le territoire mauritanien relance la sécurité des frontières par les forces armées. Et au-delà c’est la sourde oreille des autorités de Bamako face aux exactions répétitives des forces maliennes contre les Mauritaniens à la frontière depuis que les mercenaires russes ont repris le contrôle sur le terrain des combats contre les terroristes islamiques d’Al Qaeda et de l’Etat islamique.
La présence du ministre mauritanien de la défense à Bamako est considérée par les observateurs comme une volonté de Ould Ghazouani d’apaiser la situation et en même temps c’est un coup de semonce au regard des victimes mauritaniennes des localités frontalières.
Le colonel Assimi Goita a au moins une dette morale avec Nouakchott qui continue d’accueillir des centaines de milliers de réfugiés maliens dans les camps de Mbera fuyant la guerre. Et Ould Ghazouani en tant que président en exercice de l’UA est appelé à la modération et la recherche constante de la paix surtout entre deux pays amis de longues dates.
Sur un autre chapitre nouveau relatif à la sécurité dans la sous-région avec le départ des forces militaires françaises du Mali, du Niger, du Burkina Faso qui forment actuellement l’Alliance des Etats du Sahel c’est le départ des forces américaines du Niger qui focalise l’attention des observateurs et du coup relance la Mauritanie qui intéresse Washington. L’opinion publique n’est pas d’accord.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 22 avril 2024)
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