Mauritanie : la haute commission de réforme de la presse dans le collimateur des observateurs

Le président mauritanien vient de donner le feu vert à une haute commission pour réformer la presse. Une nouvelle instance politique considérée pas représentative pour ce secteur qui a besoin de sang neuf et non des membres dont la plupart appartiennent au vieux monde.

C’est du moins le sentiment des observateurs qui pointent la volonté du président mauritanien à contrôler surtout la presse publique et au-delà à réguler les réseaux sociaux dont il accuse de tous les maux avec l’adoption de nouvelles lois pour sanctionner les auteurs de discours contre l’unité nationale et l’esclavage.

En installant une haute commission pour engager les réformes dans le secteur de la presse Ould Ghazouani entend organiser les médias publics mis en avant désormais par rapport aux médias privés dans les conférences de presse de l’exécutif. Une volonté de verrouiller le secteur public et de mettre la pression sur la presse indépendante. Le choix de ses membres est donc judicieux. Des politiques et des professionnels pour la plupart appartiennent au vieux monde.

 

Les observateurs attendent surtout des réformes structurelles du secteur. Une garantie de la liberté de la presse, la professionnalisation et la modernisation du secteur. Les journalistes mauritaniens attendent un nouveau logiciel de la presse adapté aux nouvelles technologies de la communication et de l’information.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 22  juillet  2020)

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