Mauritanie : la demande d’annulation de la dette relative à l’enseignement, une fuite en avant du ministre de l’Education nationale à Bruxelles

La proposition du ministre de l’Education nationale cette semaine à Bruxelles d’une annulation de la dette des pays africains relative à l’enseignement s’inscrit dans le cadre des initiatives de Ould Ghazouani pour alléger le fardeau de l’endettement de la Mauritanie.

’C’est le manque de financement d’un des secteurs les plus importants dont le budget qui est pointé du doigt et n’est pas encore à la hauteur des ambitions d’une école républicaine. Cette proposition du ministre mauritanien lors d’une rencontre organisée par l’UE à Bruxelles est considérée par les observateurs comme une fuite en avant et un manque de volonté politique de faire des réformes qui ne font pas l’unanimité des Mauritaniens.

Ce déplacement à Bruxelles vise entre autres à booster la réforme en cours qui intervient pour finaliser le processus d’arabisation à outrance de l’enseignement avec l’apprentissage forcé des matières scientifiques en arabe dès le fondamental. En effet l’annulation de la dette permettra à l’Education nationale de mobiliser des moyens importants pour accélérer la cadence de l’arabisation. Et ce sont les deux composantes nationales négro-africaine et harratine qui vont en payer les frais. Et sans doute la cohabitation qui prend un dernier coup de massue.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 13 avril 2024)

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