Les ministres relevant des secteurs prioritaires du programme de Ould Ghazouani sont sur le terrain depuis la fameuse tolérance zéro édictée par le chef de l’Etat. Cette omniprésence des exécutants est considérée par les observateurs comme des sorties médiatiques qui visent à cacher les difficiles parachèvements des chantiers en cours.
C’est une présence sur le terrain dictée par présidentielle de juin prochain. En première ligne de cette course contre la montre, le ministre de l’Agriculture et celui de l’Elevage, le ministre de l’Hydraulique et d’Assainissement, le ministre de l’Education nationale, de la santé et de l’Equipement et des transports et dans une moindre mesure le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation. En réalité tous ces secteurs prioritaires sont éclaboussés par des scandales de gestion par l’ONG nationale Transparence Inclusive dont le président l’ancien sénateur Ould Ghadde est derrière les barreaux.
Les Mauritaniens comprennent mal que ces secteurs productifs sauf l’Intérieur bénéficient d’une attention particulière de Ould Ghazouani avec l’augmentation du budget 2024 pour accélérer ses priorités et engagements de 2019. Ils ne comprennent pas non plus que les 770 milliards consacrés aux dépenses sociales n’aient pas eu d’impact positif sur leur vie quotidienne. Ils meurent toujours de faim et de soif et vivent dans l’obscurité. L’enjeu est crucial pour la sécurité alimentaire, l’eau et l’électricité surtout dans les zones rurales et la capitale, l’école républicaine chère à Ould Ghazouani, la réalisation des infrastructures routières et hospitalières et enfin la résilience économique. Pour les observateurs il s’agit d’opérations médiatiques qui cachent les difficiles parachèvements des chantiers en cours dont la majeure partie remonte à 2019.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 31 mars 2024)
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