Après les concertations avec le conseil constitutionnel et la HAPA, la commission nationale indépendante des élections passe aux choses plus concrètes avec deux millions de dollars d’aide du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD)pour l’organisation des présidentielles.
Cette contribution financière des Nations-Unies pour l’organisation des élections en Mauritanie est considérée par les observateurs comme un couteau à double tranchant. Autrement dit elle n’est pas gratuite. En retour les Nations-Unies pourront avoir des observateurs pour le scrutin. Ce droit de regard pour autant n’impacte pas sur la transparence des présidentielles en général.
Au regard des lacunes voire des dysfonctionnements de la CENI lors des élections de 2023, les recommandations des Nations-Unies sont considérées comme un coup d’épée dans l’eau avec le même système électoral qu’en 2019 et 2023 sur fond d’un fichier électoral dont la mise à jour prête à équivoque. Ce statu quo est encouragé par une opposition divisée dont une partie est devenue plus proche du régime avec un pacte républicain signé par les deux principaux partis de l’opposition démocratique l’UFP et le RFD. Ce fonds des Nations-Unies dérange plus qu’il n’arrange dans un pays qui se veut souverain.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 23 février 2024)
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