
L’intervention musclée cette semaine a l’Assemblée nationale de la députée du parti de l’opposition parlementaire de SAWAB ne laisse pas indifférent le bureau de l’Assemble nationale. Mariem Mint Cheikh paye sa liberté de parole avec une suspension de quatre sessions.
C’est l’offense au premier ministre Ould Bilal qui est pointée du doigt par les observateurs. Au-delà c’est sa subordination au chef de l’exécutif et également la corruption au sein du gouvernement qui impacte sur les politiques publiques, deux points sensibles au cœur de l’intervention de la députée de l’opposition parlementaire. Des paroles musclées de Mariem Mint Cheikh qui dérangent le bureau de l’Assemblée nationale. La députée de SAWAB est ainsi suspendue pour quatre sessions.
Une sanction considérée comme une atteinte à la liberté de parole d’une représentante du peuple mauritanien. Cette réaction vive du parlement est dictée par la loi en vigueur pour la protection des symboles de l’Etat qui restreint les libertés.
C’est une régression démocratique du régime de Ould Ghazouani. Cette suspension de la député s’ajoute à la condamnation d’un autre député pour offense au chef de l’Etat il y a quelques mois.Les excuses forcées de la députée ne changeront pas l’engagement de l’opposition et ses prises de position sur les questions d’intérêt national.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 janvier 2024)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com