La dernière, allez ne soyons pas équivoques, la récente victoire de l’équipe nationale de foot pourrait inspirer plusieurs lectures. Au moins trois.
Une lecture historique rappelant le temps d’une Algérie quasi tutélaire en Mauritanie. Ce temps correspond grosso modo à la création de la monnaie nationale, à la «nationalisation de la Miferma» du même mouvement….Une séquence que le récit national magnifia à l’époque sous le ramage de « Seconde indépendance». C’était peu avant la «guerre du Sahara»
Une lecture sociopolitique pointant la composition sociologique de l’équipe et une présence de joueurs négro-africains inversement proportionnelle à l’influence de cette composante dans l’espace public. Où l’on retrouve un réflexe classique de certaines « minorités » tendant à surinvestir un champ de possibles plus ouvert, contournant ainsi des verrouillages et des biais réels ou ressentis dans d’autres secteurs d’activités. Souvent autrement plus décisifs.
Une lecture sous l’angle des relations internationales renvoyant à la mort-née Union du Maghreb arabe. Le moins que l’on puisse dire, à l’aune de certaines réactions en Algérie, c’est que le volontarisme étatique ne suffit pas à dissoudre les représentations péjoratives enracinées dans l’esprit public. On repense par association d’idées au vieux clivage à la création en 1963 de l’OUA séparant les tenants de l’Afrique des peuples versus ceux de l’ Afrique des Etats et plus encore des chefs d’Etat.
«Réunir les hommes plutôt que coaliser les Etats» professait un grande figure de «l’Europe»
Tijane BAL pour Kassataya.com
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