
A cinq mois des présidentielles de 2024, le président mauritanien apparaît comme le seul candidat du parti INSAF à sa propre succession sur fond d’une opposition tournée vers ses dissensions internes.
La tension politique plane sur l’opposition et non dans le camp du pouvoir avec les dernières accusations de détournement de l’argent public à l’institution de l’opposition démocratique par l’un des principaux partis l’UFP qui porte plainte au Conseil constitutionnel. Ces dissensions internes ont fait réagir indirectement la première force de l’opposition TAWASSOUL à l’issue de son conseil de la Choura en invitant les leaders à resserrer les rangs pour préparer la présidentielle de 2024.
Dans ces conditions les observateurs sont prudents pour une éventuelle candidature unique de l’opposition dans quelques mois. Pas de candidats déclarés pour l’instant mais d’ores et déjà, la candidature du leader anti-esclavagiste Biram Abeid peut être considérée comme attendue par les Mauritaniens. Tawassoul pourrait également avoir son candidat.
De même l’AJD-MR et la coalition Espoir Mauritanie dont les présidents sont incontournables sur la scène nationale avec une percée au parlement. Ces hypothèses contrastent avec la voie royale du président Ould Ghazouani pour 2024 avec un parti requinqué par sa victoire éclatante des élections de 2023 sur tous les fronts, assemblée nationale, mairies et régions. Avec une longueur d’avance sur le terrain, c’est le seul qui est sûr qu’il sera candidat à sa propre succession en juin 2024, le seul candidat déclaré non officiellement.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11 janvier 2024)
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