Le questionnaire relatif au cinquième recensement général de la population et de l’habitat qui a démarré le 25 décembre dernier sur tout le territoire et portant sur les langues notamment l’arabe et le Hassanya, le pulaar, le soninké et le wolof suscite des interrogations sur le fond et la forme.
Sur la forme où ce questionnaire apparaît comme de simples questions pour savoir si le citoyen parle l’arabe et le Hassanya d’un côté et de l’autre si le citoyen non arabophone parle une autre langue. L’exploitation des réponses à ces deux questions sont de nature politique surtout en ce qui concerne la composante nationale harratine dont une grande partie revendique leur identité propre différente de l’arabe. Sur le fond, l’exploitation pourrait donner un pourcentage exponentiel de Mauritaniens qui parlent arabe et Hassanya.
La dernière considérée comme dialecte et non une langue comme l’arabe reconnue par la constitution comme langue officielle et langues nationales avec le pulaar, le soninké et le wolof. Pour les observateurs ces questionnements relèvent de la politique alors que les données démographiques sociales et économiques sont plus importantes pour apporter des réponses sur l’avenir du pays.
Leur exploitation est d’un grand apport pour la construction d’hôpitaux d’écoles de centres médicaux de logements sociaux de centres commerciaux de forages et de puits etc…Étant donné que les statistiques ethniques ouvrent la voie à des polémiques stériles.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 janvier 2024)
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