2023 est une année pour le président Ould Ghazouani qui accélère ses engagements et priorités notamment sur l’agriculture et l’Elevage, l’éducation, les infrastructures routières et sanitaires, le Numérique. En première ligne les inaugurations des projets de développement à Nouakchott et à l’intérieur du pays et les perspectives de solution pour l’eau et l’électricité, les deux grosses pierres noires du quinquennat.
C’est également l’année à cheval de la présidentielle de 2024 qui ne laisse aucun doute de la candidature de Ould Ghazouani à sa propre succession. Il a fallu attendre 2022 pour que le chef de l’exécutif s’aperçoive que les Mauritaniens de l’intérieur meurent de soif, qu’ils vivent dans l’obscurité et qu’ils meurent de faim. Et que Nouakchott est loin d’être une capitale moderne et sûre. Les injonctions au gouvernement pour se remettre au travail n’ont pas servi à corriger les manquements dans l’exécution des projets de développement malgré l’épée de Damoclès de la tolérance zéro en 2023.
Des efforts de réalisation de plus de 35 pour cent du programme prioritaire sur l’éducation avec un budget de plus de 63 milliards pour 2024 pour accélérer la réforme du système éducatif controversé, la construction de nouvelles infrastructures scolaires. Au niveau de l’agriculture, les agriculteurs de la vallée sont sommés de mettre en valeur leurs terres agricoles sinon elles seront confisquées d’office par l’Etat au profit des hommes d’affaires nationaux.
C’est sur le registre de l’état des routes qui causent chaque année plus de 100 morts que l’échec est retentissant. C’est un secteur où la Mauritanie conserve le bonnet d’âne dans la sous-région, La réhabilitation des routes et la construction de nouvelles depuis 2021 butent sur le retard ou la non-exécution des contrats entre les entreprises et l’Etat. C’est également la mauvaise gestion des marchés publics de gré à gré non transparents qui pèsent sur ce secteur qui investit des milliards d’ouguiyas et causant des pertes de milliards d’ouguiyas au trésor public.
Le coup de semonce de Ould Ghazouani au gouvernement et aux entreprises publiques et privées d’accélérer les constructions des grandes écoles du commerce du Numérique et l’extension de la capacité d’accueil des universités de Nouakchott, l’électrification rurale et les projets d’adduction d’eau potable à Nouakchott et à l’intérieur du pays. 2023 est marquée aussi par la réforme de la justice avec des états généraux qui n’ont pas donné les résultats escomptés avec une feuille de route qui manque de boussole à cause de la complexité d’un système judiciaire difficile à réformer, des pesanteurs politiques avec la prééminence de la Charia, la loi islamique. Même avec ces réformes qui piétinent, Ould Ghazouani est bien le favori du parti pour 2024.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 24 décembre 2023)
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