Au lendemain de sa rencontre avec le président français, Ould Ghazouani s’entretient avec son homologue Tchadien Idriss Deby en marge de la COP 28 à Dubaï. Les deux chefs d’Etat accusent le G5 Sahel de servir les intérêts des pays étrangers.
Pour les observateurs c’est un troisième camouflet aux chefs d’Etats sahéliens après le retrait du Mali, du Burkina et du Niger. Une troisième gifle à la France, le partenaire privilégié du G5 Sahel. Ces accusations de la Mauritanie et du Tchad pointent du doigt pour la première fois depuis la création du G5 Sahel, le partenariat de façade de la France et ses alliés de l’Union européenne.
Les observateurs sont surpris de cette position de Ould Ghazouani et d’Idriss Deby au lendemain de l’entretien du président mauritanien avec son homologue français en marge des travaux de la COP 28 à Dubaï.
Deux pays dont la fidélité avec la France n’est plus à démontrer et sur lesquels L’Elysée comptait au moins pour ne pas enterrer vite le G5 Sahel. Deux poids lourds du Sahel qui viennent de charger l’organisation et consacrer ainsi la mort du G5 Sahel.
Une nouvelle situation qui isole davantage Paris face à la montée de la revendication de la souveraineté et de l’indépendance des Etats sahéliens. Ould Ghazouani et Idriss Deby achèvent ainsi l’organisation sous-régionale contre le Djihadisme. Ce dernier coup de massue donne raison à l’alliance Mali-Niger-Burkina sur l’incapacité du G5 Sahel à donner des résultats militaires contre les terroristes islamistes dans cette bande sahélo-saharienne.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 04 décembre 2023)
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