La rencontre du président Ould Ghazouani avec son homologue français Emmanuel Macron à Dubai en marge de la COP 28 intervient dans un contexte du retrait du Niger et du Burkina du G5 Sahel y compris la force conjointe.
Les observateurs pointent la volonté des deux chefs d’Etat de sauver ce qui reste du G5 Sahel. La Mauritanie et le Tchad étant les deux puzzles les plus importants à sauvegarder dans la lutte contre le djihadisme au Sahel. La sortie du Niger et du Burkina le 29 novembre dernier qui s’ajoute au premier départ du Mali constituent une véritable saignée de l’organisation sahélienne. C’est la mort du G5 Sahel qui oblige la France à revoir son assistance militaire à la carte. Et au-delà c’est la politique de l’Elysée en Afrique qui est pointée du doigt, appelée communément la Françafrique qui semble vouée à disparaître. Seuls les meilleurs élèves, Sénégal et Côte d’Ivoire résistent encore.
L’émergence de l’alliance Burkina-Niger -Mali sur fond d’un soutien de la Guinée, est considérée comme un nouveau signal d’une souveraineté reconquise. C’est le triomphe du panafricanisme Ces trois sorties du G5 Sahel y compris la force conjointe inquiètent le président français. Ce qui laisse penser que l’Elysée compte sur Nouakchott pour inventer une nouvelle organisation contre le terrorisme islamique au Sahel d’autant plus que la Mauritanie est le seul pays depuis 2012 à échapper aux attaques des Djihadistes. Que la France le veuille ou non, l’heure est maintenant au multilatéralisme. Après 63 années de dépendance, l’urgence de souveraineté politique et économique et culturelle s’impose.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 décembre 2023)
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