Quand le ministre de l’Education nationale hausse le ton en édictant la tolérance zéro pour les absences des enseignants alors que le véritable problème de l’école réside dans la nouvelle réforme qui divise les Mauritaniens et que son homologue de l’Hydraulique tire sur le laxisme de la SNDE pour faire face aux inondations.
Ce sont deux tons de fermeté considérés par les observateurs comme une fuite en avant du gouvernement face aux difficultés des réformes engagées par Ould Ghazouani depuis 2019. La réforme du système éducatif est l’une des réformes qui ne fait pas l’unanimité au sein des Mauritaniens et qui fait des écoliers non arabophones des cobayes de l’arabisation forcée. La fermeté sur les absences des enseignants n’est que la partie émergée d’un enseignement à double vitesses et en perte de vitesse poussant ainsi de centaines voire de milliers à quitter le pays ou à changer de métiers.
Les observateurs assistent à l’émergence d’une école républicaine monocolore. Et l’autre réaction du ministre de l’Hydraulique qui charge la SNDE pour son inaction face aux inondations est une fuite de responsabilité partagée. Deux modèles de gouvernance qui sont propres au gouvernement de Ould Bilal à bout de souffle et qui ne donne pas l’impression de prendre conscience du lourd endettement du pays visible à travers chaque conseil des ministres avec les accords bilatéraux ou multilatéraux et les signatures ou les dons en nature ou en argent. La rupture du gouvernement avec l’arrogance des régimes précédents ne suffit pas pour convaincre les citoyens à dose homéopathique de promesses. Ce double visage du gouvernement cache en réalité la mal gouvernance de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 18 novembre 2023)
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