Le président sénégalais pourrait ne pas inaugurer en fin de mandat les premières bouteilles de gaz prévues début 2024. Et son homologue mauritanien qui peut briguer un second mandat pourrait le faire. Mais à cause de retards considérables dans l’avancement du projet pétro-gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA) Macky Sall et Ould Ghazouani devront prendre leur mal en patience.
Le principal partenaire britannique BP rencontre de sérieux problèmes avec l’un des sous-traitants Mcdermott international en grande difficulté et qui aurait même arrêter ses prestations sur le projet. Une situation qui risque de ralentir l’avancement des travaux. Et si les derniers pipelines de 20 km ne sont pas posés c’est la plate-forme qui risque d’en pâtir. C’est une complication qui compromet déjà les prévisions de vente du gaz entrainant ainsi un manque à gagner considérable pour les budgets des deux pays.
Les observateurs ne sont pas surpris de la récente abstention du Sénégal de participer à la réunion de Nouakchott pour l’évaluation de l’avancement des travaux. Au-delà c’est la confiance entre les deux pays et leurs partenaires investisseurs qui risque de prendre un coup sérieux. C’est l’image de tous qui est en jeu. L’espoir de grands producteurs de gaz dans la sous-région est peut-être en train de s’envoler. Les conséquences peuvent être explosives au niveau de la gouvernance des deux pays.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 23 septembre 2023)
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