La rareté du poisson dans les étales à Nouakchott et à Nouadhibou depuis plusieurs semaines inquiète les consommateurs qui ne comprennent pas que leur pays fait partie des zones les plus poissonneuses au point d’en manquer.
Ce paradoxe de la gouvernance des ressources halieutiques ne concerne pas seulement que le secteur de la pêche. Le secteur productif également des industries extractives. La pénurie actuelle de poisson à Nouakchott et à Nouakchott est ressentie par les consommateurs comme la continuité d’une mal gouvernance du régime de Ould Ghazouani à une année de la fin du quinquennat. Cette situation qui inquiète les observateurs n’est pas un phénomène isolé.
Les regards sont tournés vers les retards du dernier accord entre la Mauritanie et le Sénégal qui autorise les pêcheurs artisanaux sénégalais à accéder à la ressource à hauteur de 50000 tonnes pour une année. C’est le pillage des bateaux turcs qui est pointé du doigt et qui ne ravitaillent les usines de farine de poisson.
Le gouvernement fait face donc à une mafia étrangère et nationale qui saborde toute réforme du secteur qui n’arrive plus à nourrir les Mauritaniens. Et cette rareté du poisson impacte sur les prix devenus intouchables à Nouakchott et à Nouadhibou pénalisant ainsi les ménages les plus faibles.
La tolérance zéro doit être également appliquée dans ce secteur vital pour l’économie mauritanienne représentant près de 10 pour cent du PIB et près de 30 pour cent des recettes budgétaires, 50 pour cent des recettes d’exportation et 30 pour cent des emplois.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Suggestion kassataya.com :
(Reçu à Kassataya.com le 18 septembre 2023)
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