Intelligence artificielle : ces chercheuses africaines à suivre

En linguistique, en biologie, en agriculture… ces scientifiques font bouger la communauté de l’IA. Et aussi : le retour en force de Huawei.

Le Point – Du 3 au 9 septembre, la communauté africaine de l’intelligence artificielle s’est réunie au Ghana pour une semaine d’apprentissage, de recherche et d’échange autour de l’intelligence artificielle. Cette communauté, qui a choisi pour nom Indaba (« rassemblement », en zoulou), est de plus en plus vivante.

Diplômée de l’université de Witwatersrand, en Afrique du Sud, qu’elle a complété par un master à l’université japonaise de Tohoku, Pelonomi Moiloa a eu l’idée de Lelapa AI, un modèle d’intelligence artificielle qui vise à valoriser les 2 000 langues du continent africain. Sa start-up – dont le nom signifie « maison » dans les langues sud-africaines sotho et tswana – veut créer, à terme, une alternative à ChatGPT.

De son côté, la chercheuse sénégalaise Awa Bousso Dramé s’appuie sur l’intelligence artificielle pour utiliser les données satellitaires afin de surveiller l’érosion des côtes en Afrique de l’Ouest. Elle est passionnée par la géomorphologie. Présidente de l’ONG The Africa I Know, sa compatriote Adji Bousso Dieng dirige Vertaix, un laboratoire de l’université Princeton, qui s’intéresse, entre autres sujets, aux apports de l’IA dans la biologie. Distinguée notamment par le Challenge App Afrique, organisé par France 24 et RFI, qui a passé au crible 800 candidats, Rabeb Fersi utilise l’intelligence artificielle pour mettre au point une agriculture plus précise.

La créatrice de la start-up iFarming y voit un atout décisif en temps de pénurie d’eau. De leur côté, les deux chercheuses tunisiennes Rihab Gorsane et Omayma Mahjoub se sont alliées aux scientifiques sud-africains Ruan de Kock, Siddarth Singh et Arnu Pretorius pour publier un article de recherche en intelligence artificielle, particulièrement remarqué fin 2022 aux États-Unis. Rihaba Gorsane travaille en particulier pour InstaDeep, une start-up créée par le polytechnicien franco-tunisien Karim Beguir, qui a joué un rôle clé dans la mise en place du réseau Indaba §.

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Source : Le Point (France)

 

 

 

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